l’Evangile du dimanche 14 janvier 2007 - " les noces de Cana "

L’évangile pour le dimanche du 14 février 2007 : Jn 2, 1-12
Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Jn 2, 1-12 Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus fut aussi invité aux noces, ainsi que ses disciples. Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont pas de vin. Jésus lui dit : Femme, qu’y-a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu’il vous dira. Il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces jarres. Et ils les remplirent jusqu’en haut. Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’organisateur du repas. Et ils lui en portèrent. L’organisateur du repas goûta l’eau changée en vin ; il ne savait pas d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient ; il appela l’époux et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. Tel fut à Cana en Galilée, le commencement des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours.

« Tel fut à Cana en Galilée, le commencement des miracles que fit Jésus ». Jean nomme les miracles « signes ». Ce qui l’intéresse, c’est leur « signification », leur rapport à un ordre de choses tout autre, qu’ils évoquent et que déjà ils contiennent et transmettent. Chez Jean, ils révèlent le Christ lui-même, la dignité personnelle de Jésus, Messie et Fils de Dieu, en la personne de qui on trouve le salut. Le miracle du vin à Cana semble se situer principalement dans la ligne la plus commune (messianique) de l’A.T. Le vin représente ici les biens promis à l’ère messianique et la joie qui les accompagne. Le changement de l’eau en vin symbolise le passage à un monde transfiguré, l’avènement caractérisée par la présence du Messie et par sa mission de répandre les biens du salut. Le passage de l’eau au vin illustre symboliquement ce que l’évangéliste a dit jusqu’à présent du passage de la Loi à la grâce, du Précurseur au Messie. C’est parce qu’il est la Lumière et la Vie, spirituellement, qu’il peut faire le miracle, illuminer ou vivifier corporellement, assurer la résurrection au dernier jour. Pour Jean, le salut, la vie, c’est le Christ lui-même (Je suis le Pain de vie. Je suis la Lumière, Je suis la Résurrection et la Vie). Le salut est en sa personne, dans la communion à sa vie.

Le contenu primordial du signe de Cana est de révéler le Christ en sa condition personnelle, plus que simplement messianique. Par l’Incarnation, la gloire divine s’est rendue visible et s’est communiquée à nous dans l’Homme-Dieu : La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce (1,14-16).

La gloire du Verbe Incarné, la gloire du Fils de Dieu fait homme, jusqu’au jour de Pâques, jusqu’à l’Heure de la Résurrection, demeure voilée, elle ne se révèle qu’à travers des « signes ». Tous les miracles ont cette finalité : préparer la lumière de la Résurrection, faire pressentir la gloire de Jésus, sa condition personnelle et la nature du salut qu’il apporte.

Le miracle de Cana est un signe : porteur d’un contenu qui le dépasse, il s’adresse à la foi. « Ses disciples crurent en lui ». Les miracles veulent former la foi, mener à la personne de Jésus, à la contemplation de sa gloire, à l’accueil de son salut. A travers l’œuvre humaine de Jésus, on voit, on contemple Dieu qui agit, qui sauve. Dans le miracle, la foi voit plus que le miracle, elle voit le don de la vraie lumière, de la vraie vie ; elle voit Dieu qui se donne.

Dans le cadre d’un festin nuptial Jésus commence à montrer qu’il apporte les biens du salut, qu’il est le Messie, et il laisse pressentir sa gloire. Tout l’évangile de Jean continuera à montrer en Jésus le Messie Fils de Dieu, à commenter le salut présent en sa personne pour ceux qui, comme les disciples, le reçoivent dans la foi.


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