Entre Pâques et Pentecôte, le temps de latence

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Entre Pâques et Pentecôte - Le temps de latence

Par Didier Destin.

Dernière modification écrite le jeudi 28 mai 2009

Comme les premiers témoins, nous voici dans l’attente de la pentecôte...Sommes-nous tendus vers ce temps de renouvellement promis ou accaparés par nos tâches quotidiennes ?
Personne ne peut répondre à notre place. Pourtant, l’écriture nous décrit des hommes et des femmes en attente, dans la prière, tous tendus vers la réalisation d’une promesse déjà ancienne. Ils se savent à l’aube d’un monde nouveau dont nul ne peut prévenir l’avenir.
Qui aurait pu se douter de la suite ? Personne, pas même les plus proches...Et nous, préjugeons-nous de l’avenir ou sommes-nous ouvert à la nouveauté de Dieu ? L’Ecriture ne dit-elle pas que l’Esprit souffle où il veut ? Sommes-nous prêts à nous laisser embarquer vers ce que nous ne connaissons pas ? Sommes-nous prêts à laisser Dieu nous mener là où il veut ? Ne répondons pas trop vite par l’affirmatif, laissons la question faire son propre chemin en nous.

Lorsque Dieu a promis son Esprit à son Eglise naissante, nul ne s’est précipité, tous se sont réunis pour attendre, dans la prière, tranquillement. Ils se sont préparés intérieurement à vivre la pentecôte comme la suite normale de la résurrection du Christ. Ne devaient-ils pas avoir hâte de propager la nouvelle de pâques ? Sans doute que Oui, pourtant ils ont attendu, dans l’obéissance à Dieu. Peut-être ont-ils compris qu’ils avaient besoin que Dieu les équipe avant.
L’enthousiasme et l’envie ne suffisent pas. Dieu le sait, nous parfois nous l’oublions et nous nous jetons trop vite à l’eau...Et si nous prenions le temps de l’attente ?

Si nous profitions de ce temps de latence pour creuser en nous le désir de la nouveauté de Dieu ? Pourquoi ne pas profiter pour nous rendre mutuellement visite en partageant un temps de prière, de lecture des écritures, de chants...Pour se faire, nous n’avons besoin de rien, ni de personne, juste oser.
Oser prendre nos téléphones, nous organiser, faire un peu de place dans nos agendas.
Pas besoin du pasteur pour une telle initiative, juste se savoir porter par Dieu, entouré par des frères et sœurs bienveillants.
Pas besoin d’un temple ou d’une salle particulière, notre habitation suffit.
En ce temps de latence, ouvrons nos portes, invitons-nous dans la simplicité et la joie.

Ensemble, apprenons à vivre l’église sous le signe de la générosité, d’une ouverture à l’autre sous le signe du Christ.
Si nous acceptons de partager ensemble l’évangile de pâques, ne sera-t-il pas plus facile de le partager avec celles et ceux qui sont éloignés de l’Eglise ?
Acceptons d’apprendre à entendre l’évangile dans une autre langue que la nôtre, à être bousculé dans notre spiritualité afin qu’à pentecôte nous puissions apprendre à partager l’évangile dans la langue de l’autre...


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