L’Evangile du dimanche 20 mai 2007 - "qu’ils soient un..."

Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Jean 17, 20-26 Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un - moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés, comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi, je sois en eux.

Le texte du chapitre dix-sept, on l’appelle traditionnellement la prière sacerdotale, parce que Jésus prie pour ses disciples comme le prêtre d’Israël priait pour le peuple. L’évangéliste Jean met cette prière dans la bouche de Jésus à la fin de sa dernière conversation avec ses disciples, quelques heures avant son arrestation et sa condamnation. Il est vrai que ce texte est devenu particulièrement lu (en devenant presque représentatif) pendant la plupart des réunions œcuméniques. Mais il est aussi vrai que tandis que nous récitons : « Qu’ils soient un ! », nous pensons souvent : « Qu’ils soient réunis à nous ! Et qu’enfin, ils nous ressemblent ! ». Et non : « Que Toi, Tu nous rassembles ! »... C’est vraiment une prière œcuménique que Jésus adresse à son Père, mais elle ne parle pas d’une œcuménicité ecclésiastique, telle que beaucoup songent, mais d’une œcuménicité de ceux qui vont croire en Lui, Jésus-Christ, en s’appuyant sur la parole et le témoignage apostoliques. La première préoccupation de Jésus concerne donc ceux qui doivent arriver. Il faut pas oublier donc que l’unité (mal comprise) pourrait devenir une idée ou une idéologie, une aspiration d’intérêts. Unis, ça ne veut pas dire appartenant à une structure performante, privés des différences, presque « clonés » sous les regards des dirigeants. Au contraire, « unis », ça veut dire que chacun (et celui qui est mon proche d’abord) va enfin pouvoir être lui-même, épanoui, sans se sentir jugé, supprimé, ni même plaint. L’Unité vient quand chacun a sa place et l’occupe vraiment. Et cette place lui est donnée gratuitement par notre Seigneur, qui ne supprime ni l’individualité, ni les qualités différenciées.


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