L’Evangile du dimanche 15 avril 2007

Dernière modification écrite le vendredi 4 avril 2008

Jean 20, 19-31 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, par la crainte qu’ils avaient des Juifs ; Jésus vint, et debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : Que la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux, lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets mon doigt à la place des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, et debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, regarde mes mains, avance aussi ta main et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois ! Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

Pour les Juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, un jour de travail comme les autres... C’est le septième jour, le samedi (le shabbat) qui était jour de fête, de repos, de rassemblement, de prière. Les disciples sont dans une maison et ils éprouvent une crainte des Juifs : Les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, par la crainte qu’ils avaient des Juif. Jean souligne ce contraste : les disciples sont enfermés, ils ont peur et, humainement, on les comprend ! Si on a tué le Maître, on peut bien tuer les disciples. Cela ne souligne que mieux la liberté du Christ. Tout est verrouillé, mais cela n’a pas l’air d’être un problème pour lui ! Il ne connaît pas les verrous ! Jésus vint, et debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! Ce n’est pas une apparition ! Jésus parle et apporte la paix à ceux qui sont murés dans leur crainte. Ecoutons bien sa première parole, c’est : Que la paix soit avec vous ! ... C’était le salut juif habituel... mais, quand même après tout ce qu’ils ont vécus... En même temps, il montre ses blessures, signes qui attestent le caractère de cette paix : La sanction, gage de paix pour nous, était sur lui et... dans ses plaies se trouvait notre guérison (Esaïe 53,5). Pour le Ressuscité ni mur ni verrou, pas même une peur incontrôlée, ne sont un obstacle, il accomplie sa mission de réconciliation confiée au Fils par son Père.

Les disciples peuvent finalement redécouvrir la joie, et c’est à cause de leur rencontre avec le Ressuscité. Ils sont réunis, comme l’Eglise...

Thomas n’a pas connu la même expérience, même si elle lui a été racontée. On le sait donc : la foi naît nécessairement d’une rencontre personnelle avec le Ressuscité. L’épisode qui suit se situe une semaine plus tard. L’ambiance est presque la même : les portes sont encore verrouillées, mais la crainte a disparu et le Ressuscité est à nouveau présent et proclame sa paix, la paix définitive. Le dialogue entre Jésus et Thomas et très personnel. Le Maître ne lui fait aucun reproche en ce qui concerne les doutes exprimés avant, mais le rejoint là où il en est. C’est une vraie rencontre entre Thomas et le Ressuscité. La parole est proclamée solennellement : ne doute plus. Le chemin de la foi est ouvert devant toi. Signalons que le texte dit : Parce que tu as vu (c’est-à-dire compris), tu as cru. La foi est toujours compréhension et accueil de ce que l’évidence contredit. C’est un texte qui décrit l’expérience du disciple et la naissance de la communauté de l’Eglise. La décisive révélation de Dieu dans son Fils est confirmée et nous appelle à entrer dans la joie de sa présence avec une entière confiance (pour recevoir sa paix). Le Seigneur compte sur chacun de nous et sur la fidélité de son Eglise pour faire connaître au monde combien il est aimé de Dieu, et pour que soient toujours plus nombreux ceux qui pourront dire, à leur tour : Mon Seigneur et mon Dieu.


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